* La Finale à Courchevel : sacre & grand chelem !

Le podium bi 2007 : Etienne & Marie Jo - Salomé & Sam - Sean & Anne, 2 beta3 classés !








Dominique, la copine de maternelle!!!




Le podium homme 2007 :
de g. à d. : Alain, Sam & Tim. Dudek & la AirLight remporte 7 victoires sur neuf disputées!











Le podium bi Courchevel :
Johanne & Antoine - Salomé & Sam -Marie Jo & Etienne, ce fut une bonne grosse... bagarre!



Edition Vol&Ski 2007 : le mot fin pour les 12 travaux d’Hercule !

Un voile en tissu de parapente glisse délicatement et recouvre la saison 2007. La Coupe de France « Parapente Mag » Vol&Ski, mini Coupe d’Europe, puisque l’Italie et la Suisse sont dans le circuit également, vient de s’achever magnifiquement à Courchevel ce week-end.

Depuis le 6 Janvier, nous suivons les résultats des 9 épreuves, sur 12 programmées, de pilotes locaux. Chamonix avec Sean Pott – Anne Bosvieux et « les Twin’s », Megeve en compagnie de Gaëtan Appertet , Saint Gervais avec notamment Sylvain Clévy. Saint Gervais les Bains pour la détente, Saint Gervais Mont Blanc pour le Parapente : Sam SPERBER sort grand vainqueur de cette édition. Le moniteur saint gervolain remporte le titre en aile solo avec sept victoires dont une partagée avec Kti Devos ( première féminine à remporter une, puis deux épreuves du Challenge) ainsi qu’une à Zinal en compagnie de Jérôme Krieg, meilleur représentant helvétique de la discipline ( second volet de la campagne suisse de notre pilote, après Verbier ). Insatiable, il s’adjuge le titre en biplace également, cerise sur le gâteau, réalise le premier grand chelem dans la catégorie, neuf victoires sur neuf week-end !
Certains pilotes ont tenté l’aventure de la compétition en double aéronef ( solo + biplace), tous sont sortis heureux de l’expérience mais exténués par la course contre la montre que cela représente. La performance physique et mental semble avoir été au rendez vous pour Sam.
Ce week-end, seule l’aile biplace au couleur des Thermes de Saint Gervais (partenaire depuis 2002) et de la station fut dans le ciel de Courchevel, l’aile solo resta dans le coffre de la voiture…

Manche de Courchevel : magnifique victoire de Kti Devos, elle récidive !

Comme à son habitude, Jean Claude Benintende, président de la fédération française de Vol Libre et grand ordonnateur de l’évènement à Courchevel, concocta un circuit … de finale ! Pour les connaisseurs, le couloir des Belges, secteur de Sauluire, piste noire dans un goulet, et le décollage en haut ! Il fait pas bon découvrir le vol&ski ce week-end, ou alors à 300 m. du sol, à tel point que le jury n’entendait même pas le numéro de dossard … gênant lorsqu’on a compris que les cibles sont au sol. Ceci dit, de petits rusés n’ont pas terminé avec un score vierge, il fallait y penser : soigner les points de l’atterrissage ! C’est un début de stratégie et souvent ce qui fit la différence entre les «Top 5».
Sam Sperber décida de ne voler qu’en biplace afin d’assurer le plus possible son dernier objectif, le grand chelem. De plus, cela laissa le champ libre à une bagarre superbe entre les six prétendants aux accessits : seul deux d’entre eux seraient à ses côtés sur le podium. Alain Finet, encore second au général le samedi soir, Tim Greene l’un des Twin’s de Chamonix pointant quatrième, le jeune surdoué léger comme une plume de 13 ans, Elliot Nochez , Sean Pott qui au fil des épreuves assoit de plus en plus sa technique, Kti Devos qui on le sait maintenant, en remis une petite couche à ces messieurs après Saint François Longchamp enfin, Salomé & Sam Sperber mais avec leur biplace. Imaginez un camion rivalisant avec une auto au Paris-Dakkar !
Conditions quasi parfaites pour la première manche, avec un vent arrière un peu plus soutenu pour la seconde. A deux doigts de l’exploit pour notre pilote qui en biplace gagne la première manche du samedi mais explose physiquement à la seconde, dans un circuit très « racé monoplace » techniquement. Le vent arrière rendant le pilotage plus délicat sur des enchaînements très rapides, le bi placeur préféra contrôler la course dans sa catégorie et lâcha un peu la pression.

Sanction immédiate : presque la moitié des points s’envolent dans la partie la plus technique, un mauvais rythme dans une succession de cinq piquets très proches et en quinconce, là où les ailes solo sont plus nerveuses. Kti Devos flotte littéralement sur le run, c’est fluide, sobre et efficace. Tim Greene, réalise exactement le même score sur les deux manches s’emparant du coup de la deuxième place, Mr Mont Blanc – Alain Finet – explose quant à lui dès la première manche bien compensée par un très bon second passage, se mit malheureusement en situation délicate pour le classement final. Le singe acrobate Eliot pointa alors le bout de sa truffe d’adolescent espiègle et insouciant, voletant de cible en cible et engrangeant des points, l’air de rien ! Sean fut régulier mais cela ne suffisait pas au regard du niveau en présence. Très honorable place de 4^ème pour le biplace saint gervolain. Sam pourra juste nourrir quelques regrets sur cette seconde manche du samedi, mais Salomé sa fille sut prendre les commandes du biplace pour redescendre par les airs jusqu’à la voiture. Cette jeune fille semble également avoir été contaminée et surtout acceptée dans ce cercle de quelques trois cents pilotes, répartis majoritairement sur tout le territoire, puis la Belgique, le Luxembourg, la Suisse, l’Italie, l’Espagne , les USA, l’Angleterre, ... Un grand bravo d’ailleurs à Etienne Coupez et Marie Jo, en biplace, éternels dauphins de Sam Sperber et qui inlassablement, pour progresser, se dépasser et se retrouver tous les week-end avec les amis, font la route du Luxembourg hebdomadairement.

Suspens le Dimanche matin : comment voler, zen ou à bloc ?

Afin d’entretenir le suspens, aucun résultats intermédiaires ne furent communiqués lors du repas. Tous les « podiumisables » se questionnaient en se taquinant, en faisant de l’intox, en se replongeant dans le scoring arbitraire de chacun. Puis l’apéritif s’éternisant un peu, les estomacs criant fâmine, tous ce petit monde passa à des occupations plus terre à terre et regénératrices. Exception faite des quelques ratages de changement d’horaire, on retrouvait les six pilotes concernés, à l’heure, dans les starting-block au décollage, prêts à en découdre, le Dimanche matin! Vent très ploblématique, le biplaceur de saint gervais s’élança en compagnie de sa fille dans un créneau correct, personne ne se lâchait d’une plume, les outsiders lui emboîtèrent le pas. Trente pilotes purent décoller sur les 77 inscrits, les conditions se dégradèrent rapidement, la manche fut annulée, 75% doivent avoir décoller pour valider la manche!
Le classement confirma donc la stature de co-leader de Kti Devos, l’émergence de la relève sur la seconde marche pour Tim et l’expérience d’Alain en troisième position. Une femme, un jeune, un vieux (Alain, si tu nous lis !!) : qui a dit que le vol&ski n’était pas pour tout le monde. Parmi les meilleurs souvenirs de cette saison, l’ambiance le confirma et ce malgré le « bisolet » ! Le vin chaud, consommé avec modération fit office d’anti-gel ! Anecdotes sympathiques : un concurrent passa de longues minutes dans son sapin à contrôler les débats quelque peu perché, se vit remettre un trophée spécial, une branche de ce résineux sertie de ses propres suspentes ! Sam Sperber, encore lui, qui depuis 2002 n’a jamais gagné au tirage au sort du lot spécial, alors qu’il était attribué initialement au vainqueur solo, il le remis en jeu, et se vit remettre une magnifique sellette de l’un des principaux sponsor, Advance. Parfois, tout sourit ! Un grand bravo à tous les bénévoles de toutes les stations, sans qui ces drôles d’oiseaux, ne pourraient pas nous montrer que le parapente est aussi et surtout un sport accessible, ludique et très visuel. Merci pour cette bouffée d’oxygène et à l’année prochaine.

* Vol & Ski 2007 : pas le temps de flâner à Flaine!

Flaine, édition 2007 : un podium exceptionnel et sympathique !

Du jamais vu, une fois de plus, lors de cette manche dominicale dans le ciel de la station du Grand Massif. Trois pilotes ex aequo sur la seconde marche du podium, un seul sur la première ! Faisons durer et planer le mystère sur le classement final… et place au déroulement de ce fabuleux week-end.

Pour saisir la pression qui pesait sur les différents acteurs, peut être semble-t-il bon de rappeler les enjeux : tout cet hiver, sept pilotes ont mené les débats sur l’ensemble des podiums, chaque épreuve a permis de déceler un jeune talent, une féminine rivalisant avec les hommes, un biplace titillant les ailes « solo » au scoring… 12 épreuves furent programmées, Saint Gervais, Valtournenche & Orcières Merlette annulèrent. Si Courchevel se déroule le week-end prochain, neufs épreuves auront donc eu lieu.

Chaque station, accueillant une étape du circuit, déclare son propre classement et l’ensemble des épreuves donne lieu à un classement général : le Challenge International Vol&Ski. Le vainqueur 2006 n’est autre qu’Alain Finet, l’un des 7 pilotes ayant réalisé l’exploit de se poser au sommet du Mont Blanc durant l’été 2003, après avoir décollé « en vallée » ; il succédait à Sam Sperber qui, lors de l’édition 2005, avait décroché le double titre Solo et Biplace. Egalement une première dans ce registre sportif.

Les « Twin » de Chamonix sont également aux aguets, régulièrement placés ! Le surprenant Elliot Nochez, 14 ans, adroit comme un singe avec sa voile qu’il parvient à « faire voler à 2 l’heure » dixit l’intéressé ; Kti Devos, rédactrice en chef de la revue fédérant cet évènementiel hivernal, commence à provoquer des crises d’angoisse chez certains pilotes, Sean Pott est notamment en ligne de mire. Et enfin Salomé Sperber, pilotée par son père Sam, équipage dans la course pour le podium final, toute catégorie confondue.

Cinq manches de diputées x 60 pilotes = 300 vols minimum !

Lorsque le ciel est de la partie, au moins un jour et demi ; que les organisateurs, club & pros, connaissent bien leur sujet et que l’ensemble des 60 pilotes sont accueillis par une station donnant un bon coup de pouce, Laurent Broisin directeur d’épreuve, n’a plus qu’à orchestrer toute cette chorégraphie multi glisse et s’entourer de vaillants, faut y rester 2 jours près de son piquet, et courageux bénévoles, parfois la précision de certains pilotes est approximative…ou la vue ! Dès le Samedi 10h00, la manche est ouverte. Incroyable pour une fois à Flaine, le vent est nul à léger face au décollage. Les vieux routards du circuit n’en croient pas leurs yeux et bien évidemment, sont prêts en deux temps trois mouvements. Tout le circuit, préalablement repéré à ski, est en visuel de cible en cible. Comme à son accoutumée, Sam Sperber décolle le premier, il ne peut se permettre de perdre du temps devant remonter systématiquement et réaliser ce même « run » mais en biplace ! Sous son aile solo Dudek, une manche sans faute d’entrée. Les quatre premiers à avoir décollé le Samedi se retrouvent sur le podium intermédiaire le soir, copier coller le dimanche : l’analyse aérologique tient une grande place pour la stratégie. Les effets du vent se ressentent près du sol et influent énormément sur le pilotage. Sept pilotes semblent réalisés le même score, on ne se lâche pas la suspente dans le peloton de tête ! Seconde manche : circuit inchangé, très rythmé et épousant parfaitement les mouvements de terrain sur la piste de la Serpentine, mais on modifie la façon de négocier les ateliers. Tous les piquets de ski à rotule devaient désormais être touchés uniquement en vol. Kti, Alain, Sean, Thierry (moniteur belge de haut niveau) et Sam jouent au jeu des chaises musicales. Sur les trois belles manches courues le samedi, il y aura eu trois premiers différents. C’est au pilote qui aura le moins de défaillance, et le meilleur compromis de masse d’air au moment où il décolle, que la chance renforcera la technique pure. Mais voilà, la rançon du succès de la journée, les scores n’ont pu se voir saisis à temps pour le repas et il aurait été indécent de demander aux bénévoles de louper en plus la convivialité du repas collegial du soir, après avoir évité toute la journée de se faire prendre pour cible. Une indiscrétion créditait le pilote et moniteur de saint gervais, d’une très courte avance sur Alain Finet et Thierry Moreau. Mais rien d’officiel, donc la stratégie est simple : in tartiflette we trust et demain est un autre jour ! Repas de Saint Patrick dans un établissement de la station, un concert de U2 sur écran géant et lâcher de fauves affamés. A noter qu’une dizaine de pilotes dont, Jame Mogeny de Plaine Joux, Guy Frequellin le patron de Citroën Sport, Eric Stepien le parisien acharné, Elliot, la famille Nochez au grand complet, ont décollé des Grandes Platières, survolé le désert de Platé et sont allés se poser à Servoz, Passy ou Plaine Joux, selon le lieu d’habitation où quoiqu’il en soit, la pause serait la bienvenue, après cette journée très, très sportive.

Dimanche : duel de très haut niveau dans le ciel !

Une forte rentrée de vent est annoncée pour l’après midi et incite les organisateurs à ne pas être trop gourmands et d’assurer deux manches. L’astuce consiste à ne pas changer le circuit et d’adapter les règles. Bien leur en pris, car si le premier vol fut assez sage, la seconde manche du matin fut rock and roll. Sam Sperber en fit les frais sur son run biplace dès le premier vol, les conditions commençaient à tourner « agitées » et cela devenait type « gros bras » le pilotage. La deuxième manche fut lancée dans la foulée, notre pilote en était à plier encore sa voile. Elliot fit deux manches parfaites, remontant sa contre-perf de la veille, Alain fit une manche parfaite et de nombreuses erreurs dans la seconde, Tim l’un des jumeaux apparaissait un coup sous un parapente, puis sous une voile de speed riding, à tel point qu’on se demandait si ce n’était pas des quadruplés ! Sam Sperber fit un premier vol pas terrible, avec un 0 pointé pour l’atterrissage, soit 200 points qui s’envolent brutalement et piqué au vif réalisa un excellent second run !

Cinq manches, soit 5000 points maximum réalisables, un piquet vaut ici 50 points, un touch 100, ceci pour une meilleure compréhension de la tension qui régnait quelques minutes avant la remise des prix. Il y a en effet un challenge dans le challenge : le statut de leader du pilote de saint gervais est consacré depuis deux semaines, mais il ne lâche rien et la question est qui sera le premier à stopper cette domination. Le vainqueur de l’édition de Flaine 2007 à réaliser 4250 points sur l’ensemble du week-end, les trois pilotes ex aequo aux secondes marches sont à 4200 ! Soit l’équivalent d’un seul malheureux piquet sur la centaine aérienne ment agressée pendant deux jours. Sam Sperber sort victorieux pour la septième fois sur 8 épreuves, car les 50 petits points d’avance furent pour lui. Heureusement qu’Alain Finet était là pour représenter les quadras, car entre Tim et Elliot, même vainqueur Sam faisant un peu grisonnant ! L’expérience a cependant à nouveau parlé, il en profite pour engranger sa huitième victoire consécutive en biplace, accompagnée de sa fille Salomé qui prend goût également aux podiums. Le grand chelem se dispute la semaine prochaine, lors de la Finale à Courchevel, le pilote de saint gervais y portera les couleurs de notre station pour clore cette édition 2007. A suivre…

* Vol&Ski 2007 : Saint François Longchamp

Il y avait un Saint : ça a volé en Maurienne !

10^ème épreuve du circuit ! Déjà 10 semaines que nous suivons le feuilleton Vol&Ski, édition 2007. En prime, de nombreux pilotes ou bénévoles saint gervolains dynamisent de leur engagement ou présence, un Challenge National Vol&Ski « Parapente Mag » de très haut niveau cette année. Emergensce de jeunes, voir très jeunes talents, la confirmation de pilotes prometteurs l’an passé et l’attractivité sans cesse croissante de nouveaux venus à la discipline, tout concoure à donner une vraie résonance à ce type d’évènementiel. Les stations de ski « étape » du circuit sont très souvent mis à contribution – forfaits, damage, service des pistes – dans l’ombre et pour le plaisir dominical d’une soixantaine de pilotes en moyenne ainsi que de l’émerveillement des vacanciers fraîchement arrivés, observant du front de neige ou du domaine skiable, les évolutions de ces funambules multi glisse : l’air et la neige.

Funambule, il fallait l’être ! Un circuit tout en aérologie…

Encore un splendide circuit, tracé de main de maître par Julien Serre, ex-animateur de notre station et parapentiste émérite, puisque compétiteur en été et pratiquant le vol&ski, lorsque son poste de directeur d’office de tourisme à St François lui en laisse désormais le temps.

Un tracé engagé techniquement de part la vitesse d’enchaînement des cibles sur le premier tiers et malgré un repérage minutieux , se trouvait être « en aveugle », passage d’une cible sans voir la suivante. Il fallait mémoriser la trajectoire, visualisée à ski, dans une étendue blanche parsemée de vorasses ! Rock’and Roll ! Le top ten venu en découdre ce week-end, pour certains vont pouvoir recoudre cette semaine… Nous reviendrons sur le premier run du dimanche qui fut splendide. Attardons-nous sur le second : le VENT d’EST ! Il aura malheureusement eu raison d’une organisation qui, quoi qu’il se déroula, fut l’une des meilleurs de 2007. Dimanche fin de matinée, les 44 pilotes bouclèrent leur première manche et écoutèrent sagement le briefing de la seconde commenté par Jean, vrai et sympathique pro local. La motivation suprême, le barbecue attendait tout ce petit monde à l’atterrissage. Certains mirent du temps à le voir cet atterrissage et s’en fallut de peu qu’ils ne leurs reste que les braises ! C’est qu’ça mange ces oiseaux-là !

Vent rafaleux, on adapte la manche. Bien joué !

Léger remaniement de run, avec la supression d’une zone glisse en virage relevé, enfermée dans une combe, dont le franchissement interdisait du coup le retour à l’atterrissage , à moins de voir de près la terreur dans le regard des écureuils, et ré aménagement de celui-ci du fait d’un vent sans cesse hésitant entre brises thermiques et entrée de Lombarde du Mont Cenis. Cette deuxième manche fut d’anthologie. Tous les cadors du circuit y ont pris une correction distribuée par Kti Devos, rédactrice en chef du magazine fédérateur de ce challenge et multi « podiomisée » depuis 9 ans, qui profita d’un créneau de vent favorable pour faire parler sa technique pure. Sa première manche fut modeste mais correcte et la seconde quasi parfaite. Pendant ce temps là, c’était l’hécatombe : Alain Finet, seconde manche catastrophique, Sean Potts rejoint Salomé et Sam SPERBER, en biplace, dans un décollage sauvage bucolique réquisitionné en la circonstance après un crash collégial, dans cette zone au vent particulièrement capricieux. Soulignons le petit moment de plaisir que se sont offerts les participants occasionnels voyant leurs référents lamentablement empêtrés dans des situations où eux même n’ont plus ou peu, l’habitude de se retrouver. Instants de courte durée, ce fut à leur tour. Nous parlions de couture précédemment : Sam SPERBER fit un début de parcours que l’on peut qualifier de chaotique en biplace mais s’en sorti honorablement par la suite avec cependant une bonne déchirure sur la voile. Alors que la première manche se déroula pour lui très convenablement en tandem avec sa fille, tout se jouant sur une journée, le samedi ayant été annulé, il fallait maintenir la pression, ce fut la stratégie retenue. Celle appliquée fut toute autre : « sauve qui peut ! ». La station de Saint François, en fond de vallée et perchée à 1650 mètres, se trouvait être en pleine zone de conflit de masse d’air, transformant en cinq minutes d’intervalle, le circuit d’agréable à pas tant fréquentable que ça pour tous les pilotes, mais volable. Les mouvements d’air ressentis au sol, lors des phases de glisse à ski ou de « touch », déséquilibraient énormément les voiles, perturbant de fait le pilotage. C’est ça aussi les Vol&Ski.

Des pilotes de Saint Gervais sur les podiums !

Déjà placé la semaine dernière, lors de l’amical de Saint Gervais, Sylvain Clévy accompagné d’ Anne, son épouse prennent la troisième place du classement biplace, Sean et Anne (une autre !) se positionnent sur la 2^nde marche derrière Salomé et Sam Sperber, qui se rapproche doucement d’un sans faute pour le grand Chelem dans cette catégorie, 8 épreuves, 8 victoires, et celle-ci, il fallut aller la chercher. En solo, notons un prix spécial pour Elliot Nochez, encore lui, qui se vit remettre une sucette géante en forme de sapin, ainsi qu’une scie aïgoline, vous l’aurez compris afin d’honorer le plus long vol de l’après midi : 3 minutes dans les airs, 20 dans le sapin ! Sans bobo aucun…rassurons les lecteurs ! C’est Tim, l’un des « Twin » américano-chamoniard (Anthony, prénom long, cheveux longs et Tim, prénom court, cheveux courts… organisés les jumeaux !) qui s’adjuge encore un podium en décrochant la troisième place, le coach familial, sa fille vole aussi dans le challenge, Renaud Nochez réalise son premier podium officiel en se classant 2^nd et l’indéboulonnable Sam Sperber monte pour la 6^ème fois de la saison en 8 épreuves sur la plus haute marche du podium, enchaînant donc une excellente première manche et une « sauve qui peut », pour l’écureuil aussi ! Dans le petit microcosme du parapente, jamais un pilote n’avait encore réalisé cette performance technique et physique. Sean Potts, Sylvain Clévy, de récents convertis à la double participation (aile solo + biplace) se rendent compte de la cavalcade que cela représente et surtout du choix minime des moments de décollage pour parvenir, dans les temps, à doubler toutes les manches.

Cerise sur le gâteau

Kti Devos et Sam Sperber se partagent la première place au classement général du week-end, un inédit ô combien sympathique, démontrant la parfaite égalité des chances dans cette discipline. Il s’agit également pour notre moniteur local de son sixième doublé. Encore un petit effort et le Grand Chelem en biplace est à la clef et surtout conservé cette étonnante place au scoring général du challenge : Sam se positionne en tête sous sa Dudek Airlight et se devance lui-même, mais sous son biplace Advance, Alain Finet repasse en troisième position.

Semaine prochaine, tout ce petit monde se donne rendez-vous à Flaine, pour classiquement l’une des meilleures étapes, en l’occurrence demi-finale car la Reine des épreuves est pour les 24 & 25 Mars à Courchevel, « the » Finale ! A suivre…

* Vol & Ski 2007 : Luchon consacre Sam en solo & en biplace

Luchon, ce n’est pas Lourdes… Y’a pas eu de miracle !!

Retour en arrière sur ce week-end de pure folie, qui d’ailleurs donna naissance à un nouveau team : « les psychopathes du Vol&Ski » , Eric STEPIEN de Paris, Sean POTTS de Chamonix & Anne son amie, une désormais convertie, bientôt autant atteinte par le virus et Sam SPERBER, défendant les couleurs de St Gervais. Jeudi soir, le météo annonce une situation peu engageante pour sauver le samedi ; toujours un moment pénible pour les organisateurs. L’énergie et le bénévolat mis en œuvre peuvent ne pas être récompensés du fait d’une annulation. Le dimanche cependant semblait volable, mais tout devait se faire sur ce jour. Grosse prise de risque qu’évalua Serge Tuaz et l’équipe associative boostée par Guillaume. Un bon esprit plane sur le challenge cet hiver. Luchon, également station thermale mais dans les Pyrénées, à 900km de St Gervais, était candidate début février. Annulée pour raisons météos ; mais, Marc BOYER la figure emblématique du parapente régional avait d’ores et déjà donné rendez vous aux bénévoles et pilotes locaux pour les deux jours qui viennent de s’écouler. Echanges stratégiques de conversations téléphoniques entre Serge et Marc : samedi, ça joue à Luchon et dimanche à voir ! Saint Gervais, samedi, ça l’fait pas et dimanche à voir… la décision est prise dans un esprit sportif exemplaire : Luchon récupère la validation du classement officiel et Saint Gervais n’en reste pas moins à la hauteur de sa réputation même en amical, l’épreuve fait parti des évènements majeurs du circuit. Tout s’accélère ! Sean joint Sam au téléphone : l’un se fait confirmer de part et d’autre de la France le caractère irrévocable des décisions, pendant que l’autre s’occupe d’Eric et du couchage sur place. RDV à 9h00 chez Sam, Sean et Anne chargent leur équipement. Au fur et à mesure des kilomètres avalés, des noms de moins en moins alpins apparaissent : Valence, Orange, Montpellier, Toulouse ! Et Luchon… c’est le printemps, elle est où la neige. Marc BOYER, le magicien des Pyrénées, ose…

Impressionnant dès le repérage à ski et physiquement éprouvant :

Imaginez le mur de la piste noire de la Dujon à Saint Gervais, plantez-y un décor montagne rocheuse à 2500 mètres d’altitude, peu de neige et 15°C ! Paysages splendides et dépaysants pour des regards alpins et parisiens… mais neige de printemps bien mûre, les pilotes s’enfonçaient jusqu’en haut de la cuisse ; pour certains, les gouttes de sueurs perlaient déjà rien qu’à la préparation de la voile. Epuisant. Les acheminements à ski atterrissage-décollage devinrent périlleux l’heure avançant, la température augmentant, l’état de la neige empirant.

Il ne faisait bon qu’en l’air. L’expérience allait jouer un grand rôle: savoir économiser ses forces, avoir notamment comme but d’effectuer les run en un vol, ne pas scracher en cours de manche afin d’éviter la débauche d’énergie d’un re-décollage sur le parcours. Sans être réellement complexe techniquement, cet enchaînement de six « touch and go » + un atterrissage de précision près d’un magnifique lac gelé (ou presque), présentait la particularité d’être engagé quant aux trajectoires : il fallait flirter de près avec les reliefs pour trouver les trajectoires pures permettant de palier à ce fort dénivelé. Les pilotes évoluaient dans les airs mais tout en devant toucher des cibles positionnées au sol, dans une pente soutenue.

31 participants, nos quatre « psychopathes »et une sympathique dream team locale, prête à en découdre toute la journée sur les pistes de ski et très largement vainqueur le soir au repas et sur les pistes de danse : consignes d’un kiné, après le ski, disco thérapie!!

Le pilote de Saint Gervais trust le podium !

Engagé comme, à son habitude, dans les deux aéronefs, Sam SPERBER réalisa cinq vols : 3 en solo et 2 en biplace avec Sylvie, une passagère de l’an passé, visiblement pas rancunière !

Les vols doivent se faire d’abord en solo pour Sean et Sam, puis en biplace. Très rapidement, le challenger irlandais, seul de la saison pour le moment aux Saisies, à avoir devancé Sam, s’élance. Dans la partie visible du décollage, Sam guette son évolution. Amis dans la vie, en co-voiturage pour se déplacer, s’entraidant au décollage…mais harnaché à l’aile, ski au pied ou avec un supplément de frites au dîner, y’a plus d’copains ! La compétition reprend le dessus. Sam décolle à son tour, enchaîne avec succès les deux premiers « touch » mais butte sur le troisième qu’il doit annuler in extrémiste pour ne pas risquer l’irréparable…ça passe et la suite s’enchaîne de manière fluide : bilan, il manque une cible. Bon début. Evolution en biplace désormais : Sean et Sam ne se lâchent pas, Anne et Sylvie se demandent si le week-end va être aussi cool qu’imaginé. Copier coller : la troisième cible demeurera vierge, toute la journée. Cet élément du circuit, trois cibles astucieusement placées en trajectoire rectiligne mais dans des mouvements de terrain, était rendu intraitable à la moindre erreur de pilotage.

Le directeur d’épreuve eut une idée très pédagogique : ne pas changer le circuit en cours de journée, faire le plus de run possibles pour chacun, les deux meilleurs scoring réalisé dans la journée seraient retenus pour le classement. Tout le monde pu progresser à son niveau, Sam SPERBER également car lors de son troisième et dernier passage en solo, les deux premiers ayant laissé ce troisième touch inviolé, le leader actuel eut à cœur de tenter une prise de risque maximum. Notre pilote saint gervolain connaissait techniquement la solution, mais lancer une telle figure en vue d’acquérir soudainement énormément de vitesse afin de remonter la pente (comme s’élancer du haut d’un half pipe puis s’élever sur l’autre versant) est une spécialité suisse que Sam sait imiter, mais…hésite encore à systématiser. Bingo ! L’audace et la maîtrise payèrent, cet endroit céda, et le moniteur de St Gervais engrange la seule manche sans faute du circuit dominical.

Le suspens 2007 est quasi achevé : 5^ème victoire en solo et 6^ème en biplace.

Le très régulier Sean s’était mis la pression, car mathématiquement, il subsistait une chance pour qu’il puisse contrarier la suprématie de Sam SPERBER. Deux erreurs sans gravité le firent adhérer au clan des tee-shirt mouillés pendant que son tee-shirt lui adhérait à la peau ! Mais malheureusement, c’est la 4^ème place qui l’attendait au classement général. Eric STEPIEN, l’inconditionnel parisien, n’en reviens pas encore de monter sur une très largement méritée 3^ème place, lui que l’on voit progresser de week-end en week-end…et fournisseur officiel , en l’absence de Renaud NOCHEZ, de boisson énergétique type « sapinette », l'anti-gel du Vol&Ski!

Quant à Sam SPERBER, il réalise le plus beau doublé de sa saison, en raflant les deux premières places du classement général : 1^er en solo, se devançant lui-même mais en biplace pour la seconde marche. Cinquième doublé sur six épreuves disputées, encore jamais vue depuis le début de ce championnat, il y a dix ans tout juste.

Sportivement parlant, le challenge 2007 est d’ores et déjà gagné dans les deux catégories, Sam ne peut plus être rejoint mais dès la semaine prochaine, la bataille va faire rage pour les accessit entre Alain FINET, sachant sa couronne perdue, Jérôme KRIEG le surdoué suisse, Sean POTTS, le plus zen d’ordinaire, les « twins american pilots » les jumeaux et le plus incroyable, Elliot NOCHEZ, 14 ans, qui seulement s’il a une sale note en math laisse une chance aux copains de le battre le week-end, car il est puni de Vol&Ski par ses parents…indignes ! « Renaud, si tu nous lis… ».

Rendez vous donc pour les trois dernières épreuves se déroulant sur Mars : la semaine prochaine à Saint François Longchamp, en ouverture d’une semaine de l’extrême, Flaine les 17 & 18 puis la plus incroyable des épreuves dans sa complexité car revendiquant le titre de Finale : Courchevel les 24 & 25 Mars. A suivre…